Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Mabouba Diagne, a promis, lors d’une visite à Saint-Louis, de trouver une solution à la dette de 9 milliards de francs CFA contractée par les producteurs de riz de la vallée du fleuve Sénégal. Cette dette, accumulée sur trois ans, est le résultat des inondations qui ont dévasté les champs, empêchant les agriculteurs de rembourser leurs emprunts.
Ousseynou Ndiaye, président du Comité interprofessionnel riz (Ciriz), a souligné que cette situation financière critique met en péril non seulement la viabilité des exploitations agricoles, mais aussi la stabilité économique de la région. En effet, le secteur rizicole est vital pour l’économie locale et nationale, car il représente une part significative de la production alimentaire et des emplois.
Mabouba Diagne a assuré que le gouvernement s’engageait à résoudre cette crise d’endettement, tout en appelant les producteurs à respecter leurs engagements financiers. « Nous allons trouver une solution à cette dette de neuf milliards, mais il faudra que vous respectiez votre parole », a-t-il déclaré. Ce rappel souligne l’importance d’une coopération entre le gouvernement et les producteurs pour assurer la pérennité du secteur agricole.
Le ministre a également insisté sur la nécessité d’augmenter la productivité pour atteindre la souveraineté alimentaire. « Sans cela, nous ne pourrons jamais atteindre nos objectifs économiques », a-t-il affirmé. Il a encouragé les producteurs à partager leurs idées sur les meilleures pratiques agricoles lors des assises nationales de la riziculture.
Outre la question de l’endettement, Ousseynou Ndiaye a évoqué d’autres défis économiques tels que l’invasion d’oiseaux migrateurs et les risques d’inondation qui impactent régulièrement la production. Ces facteurs contribuent à déséquilibrer la balance commerciale du pays en raison d’une forte dépendance aux importations de riz.
Mathieu Bosc, représentant du département eau, agriculture et climat à l’Agence française de développement, a également réaffirmé le soutien de son institution à la politique de souveraineté alimentaire du Sénégal.
Les assises nationales de la riziculture, qui se dérouleront sur trois jours, devraient générer des recommandations concrètes pour améliorer la situation économique des producteurs et renforcer la souveraineté alimentaire. Ces recommandations s’inscrivent dans le cadre du programme « Sénégal 2050 », visant à développer durablement l’économie agricole du pays.
Mame Malick Ciss