Le président élu du Sénégal, Bassirou Diomaye Diakhaye Faye, doit faire face à une polémique majeure concernant l’attribution de la licence 5G à l’opérateur Free, soulevant des questions sur la transparence et la régulation dans le secteur des télécommunications. Cette controverse met en lumière les défis initiaux auxquels le nouveau chef d’État sera confronté dès le début de son mandat.
Controverse Autour de la Licence 5G de Free
Le nouveau président élu du Sénégal, Bassirou Diomaye Diakhaye Faye, se trouve confronté à une première épreuve majeure avant même son investiture tenue ce mardi 2 avril 2024. Le Rassemblement des Entreprises du Secteur des Technologies de l’Information et de la Communication (Restic) lance un appel au président pour révoquer la licence 5G de l’opérateur de téléphonie mobile Free, acquise à un prix jugé injuste de 13,5 milliards de FCFA.
Clarification de l’Autorité de Régulation
L’acquisition de la licence 5G par Free en décembre 2023 pour 13,5 milliards de francs CFA a généré une controverse significative, certains opérateurs ayant versé des montants plus élevés pour des licences similaires. Face à cette polémique, l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) est intervenue pour clarifier la situation à travers un communiqué officiel. L’ARTP a expliqué que l’appel d’offres pour l’extension des licences des opérateurs de communications électroniques à la technologie 5G avait été lancé conformément aux dispositions légales. Malgré le rejet initial de l’offre de Free, l’opérateur a finalement obtenu la licence après avoir manifesté son intérêt pour la 5G.
Appel au Contrôle et Risque Judiciaire
Le Restic, par le biais d’un communiqué publié le vendredi 29 mars, demande également un audit de l’ARTP avant la nomination d’un nouveau directeur général. Ils ont également annoncé la finalisation d’un dossier de saisine du Comité consultatif de la concurrence de l’UEMOA pour concurrence illégale dans le secteur des télécommunications au Sénégal. Le communiqué souligne également la demande de révocation de la licence 5G de Tigo (actuellement Free) jusqu’à ce qu’un audit procédural soit effectué sur le montant payé par l’opérateur. Cette affaire risque de prendre une tournure judiciaire, avec une possible saisine des tribunaux sénégalais, y compris le Tribunal de Commerce et le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, en plus des juridictions communautaires. Le président élu sera confronté à ce défi dès le début de son mandat, car les questions de transparence et de régulation dans le secteur des télécommunications restent cruciales pour l’avenir numérique du Sénégal.
La Rédaction