Jean Koné a été nommé nouveau directeur général de la direction générale des Impôts et domaines (DGID) lors du conseil des ministres du 8 janvier 2025. Inspecteur principal des impôts de classe exceptionnelle, il succède à Abdoulaye Diagne, qui occupait ce poste depuis février 2023. Cette nomination intervient dans un contexte où l’État sénégalais cherche à renforcer la mobilisation des recettes fiscales pour financer ses projets de développement ambitieux.
Avant sa nomination, Jean Koné a occupé le poste stratégique de directeur du renseignement et des stratégies de contrôle fiscal, lui permettant d’acquérir une expertise solide dans la lutte contre l’évasion fiscale et l’optimisation des recettes fiscales. Le Sénégal vise un taux de pression fiscale de 20 %, actuellement fixé à 18 %. Le Premier ministre Ousmane Sonko a exprimé une ambition claire : atteindre ce taux conformément aux critères de convergence de l’UEMOA. Pour Jean Koné, cela représente un défi majeur, nécessitant l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies efficaces pour maximiser les revenus fiscaux.
Le gouvernement a déjà mis en place des stratégies pour atteindre ces objectifs, notamment en analysant l’impact économique et social des avantages fiscaux pour éviter les pertes de recettes. Entre 2019 et 2022, ces dépenses ont coûté environ 2 232 milliards FCFA. Une évaluation rigoureuse permettra d’identifier les niches inefficaces et de réorienter les ressources.
Une autre priorité sera de sortir le Sénégal de toutes conventions bilatérales avec des pays considérés comme des paradis fiscaux. En parallèle, le gouvernement s’engage à renégocier les clauses défavorables des accords existants avec des États à fiscalité normale, notamment ceux liés à la non-double imposition.
Jean Koné a donc un rôle crucial à jouer dans la mise en œuvre de cette nouvelle politique fiscale. En améliorant la collecte des impôts et en rationalisant les dépenses fiscales, il contribuera non seulement à renforcer les finances publiques, mais aussi à soutenir le développement économique du Sénégal. La réussite de ces initiatives sera déterminante pour réduire l’endettement de l’État et garantir un avenir prospère pour le pays.
Mame Malick Ciss