Les centres de données jouent un rôle crucial dans l’adoption des services cloud, en fournissant aux utilisateurs du stockage en ligne, de la puissance de calcul, des logiciels, des serveurs et des applications. Selon le rapport intitulé « Digital Progress and Trends Report 2023 » de la Banque mondiale, publié en mars 2024, le nombre de centres de données en Afrique de l’Ouest et de l’Est est passé de 9 à 134 entre 2012 et 2022.
Cette croissance est alimentée par un financement accru pour le développement des centres de données, visant à combler les lacunes dans ce domaine. En Afrique, où un investissement annuel estimé entre 4 et 7 milliards de dollars est nécessaire pour couvrir le déficit de centres de données dans la région, la Société financière internationale pour le développement des États-Unis a octroyé un financement de 300 millions de dollars à Africa Data Centres, un fournisseur panafricain de centres de données, pour soutenir l’expansion et le développement de sept centres de données existants et nouveaux dans cinq pays africains.
La révolution technologique en cours sur le continent, associée à l’accélération de la transformation numérique provoquée par la pandémie de la Covid-19, a fait des infrastructures numériques, notamment les centres de données, des éléments indispensables. En réponse à cette demande croissante, de plus en plus de fournisseurs mondiaux tels que Raxio Data Centres, Digital Realty, Oracle, Orange et Huawei se sont implantés en Afrique, aux côtés d’acteurs locaux comme Africa Data Centres, Paix Data Centres, Onix Data Centres et MainOne. Parallèlement, les gouvernements africains investissent également dans ces infrastructures pour renforcer leur souveraineté numérique.
Selon le rapport « Cloud Computing Market » publié en décembre 2023 par MarketsandMarkets, le marché mondial du cloud devrait atteindre 1 266,4 milliards de dollars d’ici 2028, avec un taux de croissance annuel composé de 15,1 %. Cependant, malgré cette croissance prometteuse, l’Afrique et le Moyen-Orient restent à la traîne, représentant des parts de marché marginales par rapport à l’Amérique du Nord, qui domine le secteur.
La Rédaction