Lundi, la Commission européenne a adressé une mise en demeure au réseau social américain Bluesky, qui est récemment en pleine expansion. Cette mise en demeure souligne le non-respect par Bluesky des obligations de transparence imposées par le Digital Services Act.
Les autorités européennes reprochent à Bluesky de ne pas fournir des informations cruciales, notamment sur son nombre d’utilisateurs en Europe, ainsi que sur l’absence d’une structure juridique établie dans un des pays membres de l’UE. Ces éléments sont essentiels pour le bon fonctionnement des règles européennes, destinées à réguler les réseaux sociaux et à garantir la protection des utilisateurs.
Actuellement, toute plateforme dépassant le seuil de 45 millions d’utilisateurs actifs est directement sous la supervision de Bruxelles, un seuil que Bluesky n’a pas encore atteint. Pour l’instant, elle est sous la juridiction d’une autorité nationale, soit celle du pays où son siège européen est établi, soit celle qu’elle choisit.
Depuis les élections américaines de novembre, Bluesky a connu un afflux significatif d’utilisateurs, attirés par cette nouvelle plateforme qui se distingue de X (anciennement Twitter), détenu par Elon Musk, un fervent soutien de Donald Trump, l’éventuel futur président des États-Unis. Avec plus de 22 millions d’inscrits, Bluesky pourrait rapidement répondre aux exigences européennes. Cependant, pour l’heure, elle doit clarifier sa situation et se conformer aux régulations en place.
La dynamique actuelle du paysage des réseaux sociaux soulève des questions sur la manière dont les plateformes émergentes s’adaptent aux règles de transparence et de responsabilité exigées par les autorités, surtout dans un contexte de forte concurrence et de migration des utilisateurs.