Lors du Conseil interministériel tenu hier, le gouvernement a arrêté le prix plancher de l’arachide pour la campagne de commercialisation 2024-2025, qui débutera officiellement le 5 décembre 2024. Le prix au producteur passe ainsi de 280 à 305 francs CFA, soit une augmentation de 25 francs CFA par kilogramme.
Des mesures pour une campagne réussie
Pour assurer le bon déroulement de cette campagne, le Premier ministre a instruit plusieurs ministères à prendre des mesures clés. Il a demandé au ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, ainsi qu’à ceux de l’Industrie, du Commerce et des Finances, de mettre en place un dispositif privilégiant la collecte des graines par les opérateurs locaux et les huiliers avant toute autorisation d’exportation.
Par ailleurs, les ministres des Forces armées et de l’Intérieur ont été invités à renforcer la surveillance des frontières afin de prévenir la fuite des graines vers les pays voisins.
Amélioration des points de collecte et financement
Le ministre de l’Agriculture a également pour mission d’identifier et de réhabiliter d’urgence les points de collecte prioritaires pour garantir une gestion fluide des opérations d’achat et de vente. Il devra également faciliter le financement pour la mise à disposition de 750 appareils de criblage à crédit, nécessaires au fonctionnement des points de collecte avant le lancement de la campagne.
De son côté, le ministre de l’Industrie veillera à ce que les industriels et exportateurs se conforment aux achats effectués dans les points de collecte officiels afin d’assurer la transparence et la traçabilité dans la filière arachidière.
Un financement structuré pour soutenir la campagne
Concernant le financement, le Premier ministre a demandé au ministre des Finances, en collaboration avec les ministères concernés, d’impliquer les banques et les institutions financières dans le soutien à la campagne agricole. Il s’agit notamment d’apurer les dettes de l’État envers les opérateurs pour les subventions des intrants, et de mobiliser les 5 milliards CFA prévus par le Fonds de garantie des investissements prioritaires (FONGIP).
Enfin, pour aider la Sonacos à atteindre ses objectifs de collecte, des ressources financières suffisantes devront être mobilisées en concertation avec les ministères des Finances, de l’Agriculture, et de l’Industrie.