En 2024, les crédits non remboursés ou remboursés en retard ont atteint 56 milliards de francs CFA, contre 38 milliards en 2023, soit une augmentation de 46 %. Cette situation a dégradé la qualité des prêts, avec un taux de créances en souffrance de 7,2 %, bien au-dessus du seuil réglementaire de 3 %.
Malgré cette hausse des impayés, la production de crédits a progressé de 2,6 %, atteignant 804,8 milliards de francs CFA. L’encours total des crédits a augmenté de 2,8 %, représentant 4,3 % du produit intérieur brut (PIB) du pays. Par ailleurs, les dépôts ont enregistré une hausse de 1,6 %, s’établissant à 579 milliards de francs CFA.
Le nombre des Institutions de Microfinance (IMF) est resté stable à 297, mais le réseau s’est élargi avec l’ouverture de 86 nouveaux points de service, portant le total à 999. Le nombre de comptes clients a augmenté, atteignant 4 496 082, ce qui correspond à un taux d’inclusion financière de 20,3 %.
Les Institutions de Microfinance (IMF) ont reçu, 166 milliards de francs CFA en financements externes, principalement sous forme de prêts à terme. Les fonds propres ont augmenté de 5,3 %, atteignant, 219 milliards de francs CFA, ce qui témoigne d’une solidité financière relative.
La Direction de la Réglementation et de la Supervision des Systèmes Financiers Décentralisés (DRS-SFD) a intensifié ses efforts de contrôle en menant des missions de diagnostic auprès des IMF en difficulté, des nouvelles IMF, et des IMF en non-conformité majeure. Elle a également modernisé ses outils de suivi et lancé un programme de renforcement des capacités, touchant 50 IMF, axé sur la gestion des risques, la gouvernance et la finance digitale.
Mame Malick Ciss