La dépollution de la baie de Hann, menée par l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) en partenariat avec l’Agence française de développement (Afd), constitue un investissement stratégique majeur pour l’économie locale et nationale. Avec un budget de 124 milliards de FCFA, ce projet vise non seulement à restaurer un écosystème dégradé, mais aussi à générer des retombées économiques significatives.
Sur le plan de l’emploi, la construction de l’usine de traitement des eaux usées de Mbao, qui affiche un taux d’avancement de 87 %, mobilise une main-d’œuvre importante, créant des emplois directs pendant la phase de travaux. À terme, l’exploitation et la maintenance de cette infrastructure offriront des emplois pérennes, contribuant ainsi à la dynamisation économique de la région.
La dépollution de la baie aura également un impact positif sur la santé publique, en réduisant les maladies liées à la pollution de l’eau. Cette amélioration sanitaire se traduira par une baisse des coûts de santé pour les populations locales et l’État, libérant des ressources pour d’autres secteurs économiques.
Par ailleurs, la qualité de l’eau restaurée favorisera la reprise des activités de pêche et d’aquaculture, secteurs essentiels pour la sécurité alimentaire et les revenus des communautés riveraines. La baie de Hann, autrefois un site touristique prisé, pourra retrouver son attractivité, stimulant ainsi le tourisme et les activités commerciales connexes.
Enfin, la réhabilitation environnementale de la baie revalorisera le foncier urbain des quartiers environnants, encourageant les investissements immobiliers et contribuant à un développement urbain plus harmonieux. Ce projet illustre parfaitement comment un investissement dans l’assainissement peut être un levier puissant pour la croissance économique durable, en alliant protection de l’environnement et développement socio-économique.
Mame Malick Ciss