Sous l’impulsion du Premier ministre Ousmane Sonko, le gouvernement sénégalais inaugure une nouvelle ère de gestion budgétaire souveraine en dévoilant ce vendredi 1er août, au Grand Théâtre national de Dakar, un Plan de Redressement Économique et Social. Cette feuille de route vise à mobiliser plus de 4 600 milliards FCFA entre 2025 et 2028, sans utiliser une quelconque nouvelle dette publique, marquant ainsi une rupture nette avec les pratiques d’endettement antérieures.
Le Premier ministre a souligné la volonté claire de restaurer la souveraineté budgétaire : « Nous avons identifié plus de 4 600 milliards FCFA de ressources mobilisables sans alourdir la dette de l’État. C’est notre vision d’un redressement souverain, responsable et lucide ».
Ce plan repose sur une stratégie financière interne, excluant tout emprunt extérieur pour combler les déficits. Le gouvernement entend d’abord valoriser les ressources domestiques, exploitées à 2 111 milliards FCFA, renforcer le recyclage d’actifs publics à hauteur de 1 091 milliards FCFA en conservant la propriété publique, et réduire le train de vie de l’administration pour économiser 50 milliards FCFA. Enfin, 1 352 milliards FCFA seront générés via des mécanismes de financement endogènes, sans contracter de nouvelles dettes.
Cette dynamique vise à mettre fin au cycle de la dette structurelle, jugée « improductive et dangereuse » par Sonko, en privilégiant la mobilisation nationale et la valorisation du secteur privé local, appuyant ainsi une vision économique souverainiste fortement affichée dès la campagne présidentielle.
Ce plan n’est pas seulement économique, il est politique : il exprime la volonté de redéfinir l’autonomie financière de l’État tout en protégeant rigoureusement l’argent public, comme l’a martelé Sonko sous les applaudissements lors de la présentation.
Le défi reste désormais de traduire cette ambition en résultats tangibles, dans un contexte où l’État sénégalais fait face à un déficit budgétaire important et un endettement élevé, avec l’objectif affiché de réduire la dépendance aux bailleurs internationaux et de relancer la croissance à partir des ressources nationales.
Cette présentation officielle marque ainsi un tournant dans la gestion économique du Sénégal, fondée sur la responsabilité, la transparence et une détermination à défendre l’indépendance budgétaire
Mame Malick Ciss