Le Sénégal traverse une période difficile pour ses finances publiques. Un audit récent de la Cour des comptes a révélé une situation jugée « critique », avec un déficit budgétaire important. Pour redresser la situation, le gouvernement a lancé une stratégie de rationalisation des dépenses. L’objectif est de ramener le déficit à 3% du PIB d’ici à 2027, conformément aux règles établies par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Cette stratégie ne vise pas seulement à réduire les dépenses, mais surtout à mieux gérer l’argent public en privilégiant les utiles et en évitant le gaspillage. Ainsi, le gouvernement veut préserver les services que l’État doit rendre aux citoyens tout en limitant les dépenses inutiles.
Lors d’un atelier sur le projet de loi de finances 2026, le ministre des Finances, Cheikh Diba, a expliqué que pour réussir, il faut que tous les responsables comprennent bien les nouvelles consignes. Ce partage d’informations est important pour que la programmation budgétaire soit claire et cohérente sur plusieurs années.
Le Directeur général du Budget, Massamba Dieng, a souligné que les dépenses d’investissement, par exemple, posent souvent des problèmes dans leur exécution. Il faut trouver des solutions pour mieux utiliser les fonds alloués, afin que ces investissements apportent réellement des résultats positifs pour le pays. Cela montre que la stratégie ne se limite pas à des idées générales, mais cherche aussi à régler les problèmes concrets du quotidien.
Cette approche est donc un effort pour améliorer la gouvernance des finances publiques, c’est-à-dire la manière dont l’État gère son argent. C’est une étape importante pour renforcer la stabilité économique du Sénégal et regagner la confiance des partenaires financiers internationaux.
Cependant, réussir ce pari ne sera pas facile. Il faudra beaucoup de discipline et de suivi pour s’assurer que les orientations définies soient bien mises en œuvre. Et surtout, il faudra maintenir un équilibre entre la réduction du déficit et la poursuite des investissements nécessaires pour le développement du pays.
En somme, la stratégie de rationalisation des dépenses est une réponse adaptée à une situation difficile, mais son succès dépendra de l’engagement réel de tous les acteurs concernés, ainsi que d’une gestion efficace jour après jour.
Mame Malick Ciss














































