L’activité économique au Sénégal (hors agriculture et sylviculture) a connu un ralentissement modéré en mars 2024, avec un repli de 3,8% de l’indice général d’activité (IGA) par rapport à l’année précédente, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).
Cette légère baisse s’explique principalement par la contreperformance du secteur secondaire (-10,4%) et des taxes sur biens et services (-6,2%). Cependant, ce ralentissement a été partiellement compensé par la progression des secteurs primaire (+2,6%) et tertiaire (+0,5%).
Le secteur primaire a tiré son épingle du jeu en mars, affichant une croissance de 2,6%, soutenue par la bonne dynamique des sous-secteurs de l’élevage (+1,6%) et de la pêche (+6,3%). A contrario, le secteur secondaire a enregistré une contraction de 10,4%, plombée par la baisse d’activité dans la filière agroalimentaire (-12,7%), les activités extractives (-26,3%), le textile (-17,4%), les autres industries manufacturières (-18,5%) et la construction (-5,8%).
Le secteur tertiaire a quant à lui connu une légère hausse de 0,5%, grâce à la performance des segments du commerce (+1,6%), du transport (+0,9%), des finances et assurances (+1,8%), de l’immobilier (+2,9%), des services spécialisés (+5,2%), de l’administration publique (+7,1%) et de l’enseignement (+2,2%).
Comparé au mois précédent, l’activité économique globale a connu une légère reprise de 0,02%, soutenue par les hausses des secteurs primaire (+9,8%), secondaire (+6,9%) et des taxes sur biens et services (+12,3%). Cependant, cette embellie a été atténuée par le repli du secteur tertiaire (-6,9%).
Malgré ce léger rebond mensuel, la tendance baissière de l’activité économique hors agriculture et sylviculture au Sénégal reste préoccupante. Les nouvelles autorités ont enclenché depuis leurs arrivées, des politiques de soutien ciblées pour redynamiser ces secteurs clés et relancer la croissance économique.
Source: Sika Finance