D’après le projet de loi de finance pour l’année 2025, les hydrocarbures ne participent qu’à hauteur de 72,53 milliards de FCFA sur les 6 395 milliards du budget sénégalais. Les recettes sont estimées pour les années 2024, 2025, 2026 et 2027, avec des montants respectifs de 49,65 milliards de FCFA, 72,53 milliards de FCFA, 87,87 milliards de FCFA et 155,20 milliards de FCFA .
Cette manne financière se répartit entre le budget général et les comptes spéciaux du Trésor. Les 50,85 milliards de FCFA, soit 70 % des recettes, alimenteront directement le budget général. Ces fonds seront affectés aux dépenses publiques, renforçant ainsi le financement des domaines prioritaire et stratégiques comme l’éducation, la santé et les infrastructures.
Les 21,68 milliards de FCFA restants seront dirigés vers les comptes spéciaux du Trésor pour garantir une gestion durable des ressources. Une part de 7,25 milliards de FCFA, représentant 10 % des recettes, sera dédiée au Fonds intergénérationnel, un dispositif conçu pour préserver une fraction des revenus au profit des générations futures. Par ailleurs, 14,43 milliards de FCFA, soit 20 % des recettes, alimenteront le Fonds de stabilisation, dont l’objectif est de protéger l’économie contre les fluctuations des marchés pétroliers et d’assurer la stabilité budgétaire. Ces prévisions reposent sur des hypothèses de production solides, avec une extraction estimée à 30 millions de barils de pétrole et 1,2 million de tonnes de gaz naturel liquéfié.
L’exploitation des gisements des hydrocarbures représente une manne financière potentiellement importante pour l’état du Sénégal et permet également de diversifier la source de revenus du budget générale. Ces recettes doivent permettre le renforcement de la résilience économique face à l’instabilité des marchés et réduire la dépendance aux financements extérieurs.