Le ministère des Finances et du Budget du Sénégal a annoncé mardi 8 juillet 2025 avoir réussi à mobiliser 364 milliards de francs CFA grâce à son deuxième appel public à l’épargne de l’année. Lancée le 19 juin, cette opération avait pour objectif de collecter 300 milliards FCFA, mais la forte demande des épargnants a permis de dépasser largement ce montant, avec un taux de couverture de 121,3%.
Cet emprunt public est un levier important pour le financement des projets structurants dans les secteurs prioritaires du pays. En effet, plutôt que de faire appel uniquement à des financements étrangers, l’État s’appuie de plus en plus sur le marché interne, c’est-à-dire sur l’épargne des citoyens et des institutions locales. Cela permet de renforcer l’économie nationale, de mieux gérer la dette publique et de soutenir la liquidité des banques sénégalaises.
Pour mieux comprendre l’importance de cette opération, il est utile de la comparer avec le premier emprunt obligataire réalisé par le Sénégal en mars 2025. Ce premier appel avait pour objectif initial de lever 150 milliards FCFA, mais la demande avait été si forte qu’en seulement 15 jours, 405 milliards FCFA avaient été collectés. Cette sursouscription avait conduit à clore l’opération plus tôt que prévu.
À côté de cette première réussite, le deuxième emprunt confirme la confiance des épargnants dans l’économie sénégalaise et dans la gestion financière de l’État. Le gouvernement propose des taux d’intérêt raisonnables et progressifs selon la durée de l’emprunt : 6,60% pour 5 ans, 6,75% pour 7 ans et 6,95% pour 10 ans. Ces taux sont suffisamment attractifs pour inciter les investisseurs à placer leur argent dans des titres sénégalais, ce qui renforce le marché financier local.
Le ministère des Finances parle même de “citoyenneté économique”, soulignant que cette mobilisation de fonds reflète l’engagement direct des citoyens dans le développement national. En souscrivant à ces emprunts, ils participent à financer des projets qui contribueront à la croissance économique et à la création d’emplois.
Dans un contexte économique global parfois difficile, ces opérations sont un signe fort que le Sénégal reste crédible sur les marchés financiers et suscite la confiance des investisseurs institutionnels. Le gouvernement utilise ces ressources pour améliorer la gestion de la dette, soutenir l’économie et renforcer les finances publiques.
En résumé, ces emprunts réussis montrent que le Sénégal avance vers une meilleure autonomie financière en s’appuyant sur ses marchés locaux et sa population. Cela apporte une stabilité économique bénéfique pour tous, avec des taux d’intérêt attractifs et une réelle volonté de développement durable.
Mame Malick Ciss