Selon l’indice de perception de la corruption (IPC) de transparency international, la lutte contre la corruption a stagné dans la plupart des pays africains en 2023. L’ONG a cependant noté des améliorations importantes dans des pays comme les Seychelles, l’Angola ou la Côte d’Ivoire.
En 2023, 23 pays africains sur un total de 54 ont amélioré leurs scores à l’indice de perception de la corruption, selon ce que rapporte l’ONG Transparency international dans son dernier classement rendu public le 30 janvier 2024.
L’IPC classe 180 pays et territoires dans le monde en fonction du niveau perçu de corruption dans le secteur public, avec un score sur une échelle de 0 (très corrompu) à 100 (très propre). Dans la liste des 23 pays ayant progressé en 2023 figurent les Seychelles, le Cap-Vert, le Rwanda, Maurice et la Côte d’Ivoire. Ces pays constituent également le Top 5 africain en termes de score progressif. De façon générale, les Seychelles occupent la tête du classement africain, suivies par le Cap-Vert et le Botswana. À l’inverse, la Guinée équatoriale, le Soudan du Sud et la Somalie possèdent les plus mauvais scores.
« La plupart des pays africains stagnent, et le score global de la région reste médiocre. En effet, la moyenne régionale n’a pas changé : 33. 90% des pays d’Afrique subsaharienne ont obtenu un score inférieur à 50. Des améliorations importantes ont été constatées dans des pays comme les Seychelles, l’Angola et la Côte d’Ivoire (…) À titre d’exemple positif, la Côte d’Ivoire a constamment amélioré son score IPC au cours de la dernière décennie », indique l’ONG.
Les 23 pays ont initié ces dernières années un certain nombre de réformes pour atteindre ces résultats. À titre illustratif, la Côte d’Ivoire a, selon Transparency international, entrepris de changer de législation en obligeant par exemple les hauts fonctionnaires à déclarer leur patrimoine. En 2023, le pays a également ouvert une plateforme digitale dédiée aux lanceurs d’alertes, en vue d’encourager les citoyens à dénoncer les actes de corruption dont les incidences sur l’économie sont importantes.
D’après l’OCDE et la Banque africaine de développement, les malversations et les risques de corruption entravent l’obtention de taux d’investissement plus élevés. En 2015, la BAD avait estimé à 148 milliards USD, le montant des pertes annuelles en Afrique du fait de la corruption.
Source : Agence Ecofin