L’enquête menée dans 34 pays du continent souligne que les difficultés de recrutement que rencontrent les dirigeants africains sont aggravées par l’inadéquation entre les formations existantes et les attentes et besoins des entreprises.
67% des chefs d’entreprise africains rencontrent des difficultés pour recruter une main d’œuvre qualifiée, selon un rapport publié le mardi 5 mars 2024 par l’Institut Choiseul, un think tank français indépendant dédié à l’analyse des grands enjeux économiques, politiques et sociétaux.
Enquête Afrique 2050 : Un Aperçu de l’Avenir selon ses Acteurs
Lancé sous le titre « Enquête Afrique 2050 : l’Afrique de demain vue par celles et ceux qui la feront », le rapport repose sur une vaste étude réalisée à l’été et à l’automne 2023 auprès de 314 dirigeants provenant de 34 pays africains, francophones et anglophones, tels que l’Algérie, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, l’Afrique du Sud, le Nigeria et l’Angola.
Les Défis de l’Afrique de Demain :
La compétitivité économique de l’Afrique est confrontée à des défis majeurs, notamment le recrutement de talents qualifiés et expérimentés. Seulement 34 % des répondants sont satisfaits de la formation actuelle, estimant qu’elle ne répond pas aux besoins du marché. Malgré les efforts internes des entreprises, 88 % considèrent l’inclusion et la diversification comme essentielles à la compétitivité et à l’innovation.
Perspectives Optimistes Malgré les Obstacles :
Malgré ces défis, une forte majorité de dirigeants africains se montrent optimistes quant à l’avenir socio-économique du continent d’ici 2050. 81 % d’entre eux prévoient une situation « favorable » voire « très favorable ». Les secteurs clés identifiés pour stimuler cette croissance incluent l’agrobusiness, l’énergie, le numérique et l’industrie manufacturière.
Les Menaces :
Cependant, les perspectives de croissance pourraient être entravées par des facteurs non-économiques tels que les risques politiques et l’insécurité, cités comme les principales menaces par 74 % et 50 % des dirigeants respectivement. De plus, le manque d’investissement dans les infrastructures est considéré comme un obstacle majeur, seulement 18 % des répondants estimant qu’elles sont adéquates.
Les Opportunités :
Pour accélérer le développement économique, un renforcement des infrastructures est nécessaire, en particulier dans les secteurs de l’énergie, du transport, de la logistique et des infrastructures numériques. De plus, 97 % des chefs d’entreprise soutiennent le projet de marché continental commun de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), soulignant son importance pour la croissance économique régionale.
Conclusion :
Malgré les défis persistants, l’Afrique se tourne vers l’avenir avec optimisme et ambition. La coopération régionale, le développement des talents et l’investissement dans les infrastructures sont des priorités essentielles pour réaliser le potentiel économique du continent d’ici 2050.
La Rédaction