Au Sénégal, 27 contrats miniers vont être étudiés et renégociés. L’annonce a été faite par le Premier ministre Ousmane Sonko à Tambacounda, dans le cadre des campagnes électorales pour les élections législatives prévues le dimanche 17 novembre.
« Le premier acte que nous avons posé à notre arrivée, c’est la renégociation des contrats miniers. Et je peux vous garantir une chose : il y a vingt-sept contrats miniers à relire et à auditer. Nous avons déjà institué une commission qui a commencé le travail », a-t-il déclaré lors d’un meeting organisé au stade régional de Tambacounda.
Par ailleurs, il a déploré que, « concernant les industries extractives, nous avons de l’or qu’on exploite depuis des années, mais le Sénégal ne gagne rien dans ces contrats, car même l’impôt est exonéré ».
Cette déclaration survient à un moment opportun, puisqu’un comité de révision des contrats, mis en place le 11 juillet dernier, est déjà en activité. Sa mission est d’analyser les contrats signés par l’État du Sénégal, de vérifier la présence centrale de l’intérêt national ainsi que les mécanismes de sauvegarde, afin d’assurer, le cas échéant, l’équilibre requis pour les parties prenantes. Dans cette optique, le contrat signé en mars avec la firme saoudienne Acwa Power, portant sur la construction d’une usine de dessalement d’eau pour le pôle urbain de Lac Rose, a été annulé. D’un montant de 458 milliards de francs CFA, ce projet visait à dessaliner de l’eau pour approvisionner cette zone en eau potable.
Dans le même cadre, l’accord entre le Sénégal et l’Union européenne sera également renégocié. Cet accord, qui arrive à échéance à la fin du mois de novembre, prévoyait la pêche de 10 000 tonnes de thon et de 1 700 tonnes de merlu noir, contre un reversement de 3 millions d’euros.