Le projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2026 affiche une double ambition : mobiliser massivement les ressources internes et orienter les dépenses vers l’investissement productif au service de la croissance.
Le montant total du budget est porté à 7 433,9 milliards FCFA, soit une progression de 12,4 % par rapport à 2025. Les recettes sont projetées à 6 188,8 milliards FCFA, en hausse de 23,4 %. Cette performance est largement tirée par les recettes fiscales : 5 384,8 milliards FCFA, dont 703,6 milliards proviennent du Programme de Résilience Économique et Sociale (PRES). Le taux de pression fiscale bondit à 23,2 %, contre 19,3 % en 2025.
Côté dépenses, l’État privilégie la rationalisation du fonctionnement : les dépenses courantes sont ramenées à 1 650 milliards FCFA, en baisse de 280,5 milliards. Parallèlement, les dépenses en capital financées sur ressources internes atteignent 1 448,9 milliards FCFA, signe que l’effort se concentre sur l’investissement productif. Le déficit visé est de 5,37 % du PIB, avec pour objectif de converger vers 3 % en 2027.
Malgré ce volontarisme, le poids de la dette reste un défi majeur. Les charges d’intérêts s’élèvent à 1 190,6 milliards FCFA. Le besoin global de financement est estimé à 6 075,2 milliards FCFA, dont 70,9 % sont destinés au remboursement du principal de la dette.




















































