Le Sénégal renforce sa politique fiscale en ciblant les entreprises étrangères et locales pour recouvrer des milliards de FCFA d’arriérés d’impôts.
Le fisc sénégalais est engagé dans une vaste offensive de recouvrement des impôts, ciblant aussi bien les entreprises étrangères que locales. Cette campagne, menée sous l’égide du nouveau président Bassirou Diomaye Faye, vise à renforcer les finances publiques et à assurer une meilleure redistribution des ressources.
Des entreprises de renom dans le viseur du fisc
Les filiales du groupe turc Summa, Limak et Summa Sénégal, concessionnaires de l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) et opérant dans le secteur du BTP, ont vu leurs comptes bloqués pour des arriérés de reversement d’un montant de 24 milliards FCFA. Des biens matériels de l’entreprise ont également été saisis.
L’entreprise française Eiffage Génie Civil Marine a également fait l’objet d’un redressement fiscal de 17,6 milliards FCFA. Même la chaîne nationale RTS et le média privé Walfadjiri n’ont pas été épargnés, malgré l’effacement de leur dette fiscale sous le précédent régime.
Une politique de tolérance zéro envers l’évasion fiscale
Le président Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé sa volonté de lutter contre l’évasion fiscale, soulignant que « tant qu’il sera à la tête du pays, les impôts seront payés et les ressources du pays seront bien gérées ». Il dénonce les pratiques de remises gracieuses qui ont prévalu par le passé et prône une répartition équitable de la charge fiscale.
Un contexte économique difficile
Cette offensive fiscale intervient dans un contexte économique difficile pour le Sénégal, marqué par une dette publique élevée et des besoins urgents en matière d’emploi, d’infrastructures, de formation et d’agriculture. Le gouvernement mise sur une collecte optimale des impôts pour financer ces priorités.
Cette politique de fermeté du fisc sénégalais pourrait avoir un impact significatif sur le climat des affaires dans le pays. Reste à voir si elle permettra d’atteindre les objectifs de recouvrement fixés par le gouvernement et de contribuer à l’amélioration de la situation économique du Sénégal.
La Rédaction