Malgré le début de l’exploitation du pétrole de Sangomar, l’État du Sénégal procède à l’audit des coûts du projet Sangomar réalisé par la Compagnie Woodside. L’annonce est faite ce samedi 14 juillet 2024 par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, en marge d’une interview avec la presse nationale.
« Ma conviction est qu’on aurait mieux négocié, comme l’ont fait d’autres pays d’Afrique. Notre stratégie, c’est de revoir nos pistes de négociation. Pour Woodside, nous contestons les coûts annoncés par la compagnie », a indiqué le président Sénégalais. Dans ce projet, Petrosen, la société publique qui représente les intérêts de l’État sénégalais dans le secteur, détient 18% du gisement contre 82% pour la firme cotée à la bourse d’Australie.
L’estimation du coût de la phase 1 du projet de développement du champ Sangomar reste dans la fourchette prévue de 4,9 à 5,2 milliards de dollars US. Sangomar dispose de 23 puits et vise une production de 100 000 barils par jour. Pour la première phase d’exploitation, le coût projet est estimé entre 4,9 et 5,2 milliards de dollars.
Poursuivant son propos, Bassirou Diomaye Faye a souligné que l’objectif est de voir comment faire grossir les parts du Sénégal. « Actuellement, on nous dit que nous ne pouvons pas renégocier. Je vous le garantis ici, nous allons renégocier. Et vous verrez ce que nous avions avant et ce que nous avons réussi à avoir après renégociation. Si le Mali l’a fait, avec l’aide de Sénégalais, pourquoi nous ne pourrions pas le faire ? Les Sénégalais verront d’eux-mêmes qu’il y aura renégociation », a déclaré le président de la République du Sénégal.
Lors des premières semaines de sa nomination, Bassirou Diomaye Faye avait annoncé l’audit des contrats miniers et pétroliers. Mercredi dernier, un acte majeur a été posé dans ce sens avec la mise en place d’un comité d’examen des contrats conclus dans les secteurs stratégiques.