Le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, a exprimé son souhait d’intensifier les échanges commerciaux entre la Turquie et la Russie, malgré le contexte géopolitique tendu. Cette déclaration a été faite le dimanche 24 novembre, lors d’un échange téléphonique avec son homologue russe, Vladimir Poutine, selon un communiqué officiel de la présidence turque.
Une coopération élargie
« Le président Erdogan a affirmé son objectif d’accroître la coopération entre la Turquie et la Russie dans de nombreux secteurs, y compris le commerce », indique le communiqué. Cette annonce reflète la volonté d’Ankara de maintenir des liens économiques solides avec Moscou, malgré les tensions internationales et les pressions occidentales.
Une dépendance énergétique stratégique
La neutralité adoptée par la Turquie face à l’invasion de l’Ukraine s’explique notamment par sa forte dépendance au pétrole et au gaz russes. Dès le début du conflit, tout en condamnant l’offensive russe, Ankara s’est abstenue de suivre les sanctions imposées par les pays occidentaux.
Cependant, cette posture a exposé la Turquie à des critiques et à des sanctions indirectes. En septembre 2023, cinq entreprises turques ont été visées par des sanctions américaines pour avoir fourni des produits et services à des entreprises russes du secteur de la défense.
Mise en garde des États-Unis
Les relations économiques turco-russes ont également suscité des avertissements de la part des États-Unis. En août 2022, le secrétaire adjoint au Trésor américain avait adressé une lettre aux entreprises turques, soulignant les risques accrus de sanctions en cas de soutien à des activités visant à contourner les restrictions occidentales.
Malgré ces défis, la Turquie semble déterminée à poursuivre sa coopération avec la Russie, en mettant en avant l’importance de ces relations pour son économie nationale.