La transformation numérique est une priorité pour le gouvernement algérien. Le 9 février, lors d’un Conseil des ministres, le président Abdelmadjid Tebboune a souligné la nécessité d’accélérer ce processus. Dans ce cadre, le gouvernement a récemment adopté la signature et la certification électroniques, marquant une avancée significative dans ses efforts de numérisation. La cérémonie de lancement a eu lieu le 16 janvier, en présence de Sid Ali Zerrouki, ministre de la Poste et des Télécommunications.
L’Autorité de régulation de la poste et des communications électroniques (ARPCE) a été désignée comme l’autorité responsable de la certification électronique. Son rôle consiste à superviser et contrôler les prestataires de services de signature et de certification électroniques destinés au public. La certification électronique, également connue sous le nom de certificat numérique, vise à garantir l’authenticité, l’intégrité et la sécurité des informations échangées ou stockées électroniquement, en utilisant des clés cryptographiques pour sécuriser les données et les transactions en ligne.
La Banque mondiale définit la signature électronique comme une signature générée par des moyens électroniques pour authentifier une transaction. Ce lancement fait suite à la signature d’une convention-cadre entre l’Assemblée populaire nationale (APN) et l’Autorité gouvernementale de certification électronique (AGCE), visant à intégrer les services de certification et de signature électroniques. Cette initiative s’inscrit dans la volonté du gouvernement algérien de bâtir une société de l’information en généralisant l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans tous les secteurs économiques.
La Banque mondiale souligne que les signatures doivent évoluer vers des formats électroniques à mesure que les transactions se numérisent. L’absence de moyens d’authentification électroniques fiables et reconnus juridiquement a jusqu’à présent contraint à maintenir l’utilisation des signatures manuscrites, freinant ainsi les efforts de numérisation et nécessitant des interactions en personne pour finaliser les transactions.
NDeye Dieynaba Traore