Il y a eu de nombreuses interruptions du service Internet en raison de la rupture de l’infrastructure de fibre optique en Afrique. Tandis que le continent se lance pleinement dans la transition numérique, il est essentiel de trouver des solutions de secours.
Défis de connectivité en Afrique
Plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, centrale et australe rencontrent actuellement des difficultés avec leurs services Internet en raison d’incidents survenus le jeudi 14 mars concernant différents câbles sous-marins en fibre optique. Cette panne affecte plusieurs millions de clients, en particulier des petites et moyennes entreprises qui dépendent largement d’Internet pour leur efficacité opérationnelle. Bien que ce type de situation ne soit pas nouveau sur le continent, elle soulève néanmoins des questions sur la nécessité pour les États africains d’adopter rapidement des solutions supplémentaires pour soutenir l’économie numérique en pleine croissance.
Renouveau du satellite dans le paysage numérique africain
Le satellite, autrefois un service en déclin, retrouve aujourd’hui sa popularité grâce à l’apparition de méga-constellations en orbite terrestre basse (LEO). Ces constellations visent à fournir une connectivité à haut débit partout dans le monde, répondant à une demande croissante. Outre les services nécessitant un équipement spécial de réception, les solutions « Direct to Device » (D2D) permettent aux consommateurs de se connecter directement au satellite. Des entreprises telles que Starlink et Lynk Global explorent cette approche, bien que des défis subsistent quant à l’accessibilité financière et réglementaire de ces services dans de nombreux marchés africains.

Perspectives et défis du développement satellitaire en Afrique
Pourtant, malgré ces avantages potentiels, le développement du satellite en Afrique est entravé par plusieurs défis. La nécessité de réglementations télécoms plus souples est soulignée par l’Association mondiale des opérateurs satellites (GSOA), qui plaide pour des cadres réglementaires flexibles favorisant un marché concurrentiel. De plus, les États africains sont encouragés à investir dans des projets d’infrastructure télécoms à l’échelle régionale, similaires aux interconnexions sous-régionales par fibre optique, afin de renforcer la connectivité et de promouvoir l’inclusion numérique dans les zones reculées. La Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) a déjà pris des mesures en ce sens en envisageant la création d’un satellite commun pour fournir des services Internet à toute la région, une initiative qui pourrait servir de modèle pour d’autres régions africaines confrontées à des défis similaires d’accès à Internet.
La Rédaction