La première économie d’Afrique de l’Est a déjà allégé les contraintes de liquidité qui pesaient alors sur les finances publiques en février dernier, en refinançant son eurobond arrivant à échéance en juin 2024 à hauteur de 1,44 milliard de dollars.
Le Kenya prévoit d’utiliser une partie d’un appui budgétaire qui lui sera accordé par la Banque mondiale pour rembourser 500 millions d’euro-obligation arrivant à échéance le 24 juin 2024, a annoncé le gouverneur de la Banque centrale kényane, Kamau Thugge (photo), ce jeudi 6 juin.
« Nous nous attendons à des décaissements d’environ 1,2 milliard de dollars de la part de la Banque mondiale dans le cadre d’une opération d’appui aux politiques de développement (DPO). Une partie de cette somme sera utilisée pour régler un reliquat de 500 millions de dollars sur l’eurobond arrivant à échéance ce mois-ci », a-t-il déclaré, lors d’une conférence de presse.
En février dernier, Nairobi avait déjà refinancé l’équivalent de 1,44 milliard de dollars de ses euro-obligations arrivant à échéance en juin 2024. Ce refinancement avait permis à la première économie d’Afrique de l’Est de renforcer la confiance des investisseurs dans sa capacité à rembourser ses emprunts internationaux et d’alléger les contraintes de liquidité qui pesaient alors sur les finances publiques.
Interrogé sur un rapport de la Banque mondiale selon lequel le gouvernement prévoyait un second rachat de ses euro-obligations qui arriveront à échéance en 2027, M. Thugge a déclaré que la Banque centrale discutait encore de cette opération avec le Trésor.
Le Groupe de la Banque mondiale avait annoncé, le 30 mai dernier, avoir approuvé l’octroi d’un financement de 1,2 milliard de dollars en faveur du Kenya pour l’aider à faire face à des pressions budgétaires à court terme et à stimuler une croissance plus verte et inclusive. Ce financement représente une combinaison d’un prêt de 850 millions de dollars de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), d’un prêt concessionnel de 100 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA) et d’une subvention de 50 millions de dollars pour les réfugiés.
Source : Agence Ecofin