Le projet de création de la Banque d’investissement des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) est désormais officiellement lancé. Cette initiative, annoncée en janvier dernier, a été concrétisée lors d’une réunion tenue au Centre International de Conférences de Bamako (CICB).
Cette rencontre a réuni les chefs de gouvernement du Mali et du Niger, ainsi que le ministre burkinabé des Finances, marquant une étape majeure dans la réalisation de ce projet stratégique pour l’AES. Les dirigeants ont procédé à la pose de la première pierre de la future institution financière, baptisée Banque Confédérale pour l’Investissement et le Développement (BCID-AES).
Portée par la volonté de maîtriser le financement de leurs priorités de développement dans un contexte marqué par des défis sécuritaires, un isolement diplomatique croissant et une quête d’autonomie stratégique, cette nouvelle banque régionale disposera d’un capital initial de 500 milliards de francs CFA, soit environ 7,62 milliards d’euros. Elle incarne l’ambition de l’AES de soutenir son développement endogène.
La création de cette institution vise à doter les États membres d’un outil puissant de financement, renforçant ainsi leur souveraineté économique. Historiquement dépendante des financements multilatéraux tels que le FMI, la Banque mondiale ou la BOAD, la région amorce avec la BCID-AES une transition vers une autonomie financière accrue.
Ce projet ambitieux, qui cible le développement économique et social du Mali, du Burkina Faso et du Niger, a été officiellement annoncé le 13 mars par le Président de la transition malienne, le général d’armée Assimi Goita, président en exercice de l’AES, lors d’une réunion de bilan des actions menées à ce jour.
Mame Malick Ciss