En Afrique de l’Ouest, les produits dérivés du blé, comme les pâtes et le couscous, sont devenus essentiels pour la population urbaine, rivalisant avec le riz. Le Sénégal, en particulier, se distingue comme un acteur majeur dans l’importation de ces produits, renforçant ainsi son rôle économique dans la région.
Le Maroc, un important fournisseur de produits transformés à base de blé, a vu ses exportations augmenter de 35 % pour atteindre 125 343 tonnes au cours de la campagne commerciale 2023/2024, selon un rapport du département américain de l’agriculture (USDA). Cette progression est largement soutenue par la demande croissante en Afrique de l’Ouest, où plus de 62 413 tonnes de ces produits ont été absorbées, représentant environ 50 % des exportations marocaines.
Le Sénégal se distingue particulièrement dans ce contexte, devenant pour la première fois la principale destination des produits dérivés du blé marocains, surpassant même les importateurs de l’Union européenne. Les importations sénégalaises de pâtes et de couscous marocains ont connu une augmentation spectaculaire de près de 70 %, atteignant 38 343 tonnes sur la période considérée.
Cette position dominante du Sénégal reflète non seulement sa demande croissante pour ces produits, mais aussi son rôle de leader dans l’importation de céréales dans la sous-région. En effet, le Sénégal est déjà reconnu comme le principal importateur de la région, ce qui souligne son influence sur le marché régional des produits dérivés du blé.
Derrière le Sénégal, d’autres pays comme le Togo, le Bénin et la Guinée complètent le tableau des principaux importateurs de produits dérivés du blé en Afrique de l’Ouest. Le Togo a enregistré une progression de 43 % avec 8 681 tonnes, tandis que le Bénin a importé 8 192 tonnes. La Guinée, bien qu’enregistrant une baisse, a acheté 8 159 tonnes. La Côte d’Ivoire et le Burkina Faso ont également vu leurs importations presque doubler par rapport à la campagne précédente.
Mame Malick Ciss