Le ministre de la Communication, Alioune Sall, a annoncé ce vendredi qu’une nouvelle loi sur la publicité sera soumise à l’Assemblée nationale au cours du premier trimestre de 2025. Ce projet de loi, qui comprend 178 articles, vise à moderniser le cadre juridique de la publicité, en tenant compte des évolutions rapides des médias numériques et des réseaux sociaux.
Une Législation Obsolète
La loi de 1964, qui n’a jamais eu de décret d’application, a conduit à une anarchie dans le secteur de la publicité. Les intervenants du marché se retrouvent dans un environnement où les règles sont floues, ce qui nuit à la croissance et à la professionnalisation du secteur. La mise à jour de cette législation est donc indispensable pour répondre aux défis contemporains.
Le développement rapide des technologies de l’information et de la communication doit être pris en compte dans la nouvelle législation. En effet, le secteur de la publicité représente plus de 500 milliards de dollars à l’échelle mondiale. Il est temps que le Sénégal et l’Afrique saisissent cette opportunité pour bénéficier de cette dynamique économique.
Protection des Créateurs de Contenu
Selon le ministre de la communication la législation actuelle sur les droits liés aux contenus numériques est également obsolète et ne protège pas adéquatement les créateurs. Une nouvelle loi est nécessaire pour garantir une distribution équitable des revenus publicitaires. L’absence de réglementation empêche les créateurs de contenu de revendiquer leurs droits, ce qui nuit à l’industrie numérique au Sénégal et à la création locale.
Les événements sportifs, qui génèrent des revenus publicitaires considérables, ne réinvestissent pas ces fonds dans les États africains en raison d’un manque de législation. Il est donc crucial que les acteurs du secteur collaborent pour établir une loi qui prenne en compte les spécificités et préoccupations des créateurs de contenu.
Vers une Régulation Nécessaire
Il est impératif d’établir une régulation pour le secteur de la publicité et des médias au Sénégal. Cette loi permettra d’assurer un cadre pour les créateurs de contenu et leur développement. L’absence actuelle de régulation entraîne une évolution anarchique du secteur, ce qui nuit à l’identification des acteurs et à l’évaluation des retombées économiques.
Les retombées de la publicité doivent bénéficier aux créateurs de contenu locaux, leur permettant ainsi de tirer profit des opportunités offertes par le marché. De plus, il est nécessaire de prendre en compte les spécificités socio-économiques du Sénégal pour élaborer une loi adaptée aux réalités du pays et de la région.
En adoptant une législation adaptée aux défis contemporains, le pays pourra non seulement structurer son secteur publicitaire, mais aussi garantir une juste rémunération des créateurs de contenu. Il est temps d’agir pour que le Sénégal et l’Afrique puissent pleinement profiter des opportunités offertes par le marché mondial de la publicité.