Le Nigeria renforce sa réglementation des cryptomonnaies, suscitant des débats entre la nécessité de lutter contre la criminalité financière et l’importance de l’adoption croissante de ces actifs dans le pays.
Le Nigeria, leader africain de l’adoption des cryptomonnaies, renforce sa réglementation du secteur. La Securities and Exchange Commission (SEC) impose désormais aux fournisseurs de services d’actifs virtuels (VASPs) de s’enregistrer, de partager leurs données de trading et d’avoir une présence physique dans le pays.
Objectifs de la réglementation :
- Lutter contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la manipulation des taux de change.
- Protéger la stabilité du naira, la monnaie nationale, face aux fluctuations du marché crypto.
Un marché crypto en pleine expansion :
Malgré les défis, le marché nigérian des cryptomonnaies continue de croître. Entre juillet 2022 et juin 2023, le volume des transactions a atteint 56,7 milliards de dollars, avec 33,4% de la population adulte impliquée dans le trading ou l’utilisation de cryptomonnaies.
Un équilibre délicat à trouver :
Le Nigeria cherche à trouver un équilibre entre l’innovation et le contrôle. Après avoir interdit les transactions crypto en 2021, le pays a assoupli sa position en autorisant les banques à ouvrir des comptes pour les VASPs en décembre 2023.
Des mesures récentes contre Binance :
Récemment, le gouvernement a intensifié ses actions contre les acteurs du marché crypto, notamment en arrêtant deux dirigeants de Binance et en bloquant l’accès à plusieurs plateformes d’échange.
Les conséquences de la nouvelle réglementation :
Ces nouvelles règles pourraient inciter certaines entreprises à quitter le pays et pousser les utilisateurs vers des plateformes décentralisées pour préserver leur anonymat.
Un potentiel économique à exploiter :
Malgré les défis, le Nigeria doit reconnaître le potentiel économique des cryptomonnaies, notamment pour l’inclusion financière dans un contexte d’inflation et de dépréciation du naira. Les régulateurs doivent trouver un équilibre entre la protection de l’économie nationale et l’innovation.
Un faible pourcentage de transactions illicites :
Il est important de noter que les transactions illicites dans le domaine des cryptomonnaies ne représentaient que 0,32% du volume global en 2023, soulignant la nécessité d’une approche nuancée de la réglementation.
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Le Nigeria est à un tournant dans sa relation avec les cryptomonnaies. L’avenir du secteur dépendra de la capacité des régulateurs à créer un cadre qui encourage l’innovation tout en protégeant les consommateurs et l’économie nationale.
La Rédaction