Le ministre sénégalais de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Moussa Bocar Thiam, a une fois de plus restreint l’accès à l’internet mobile dans le pays, invoquant une supposée corrélation entre cette mesure et la diminution des violences sociopolitiques. Dans un communiqué daté du 13 février 2024, le ministre a annoncé la suspension de l’internet des données mobiles, affirmant que chaque fois que cette action est mise en œuvre, le niveau de violence sur le terrain diminue, et qu’aucun décès n’est à déplorer pendant ces périodes de coupure.
Cette décision survient dans un contexte de troubles sociopolitiques persistants au Sénégal, et le ministre justifie cette mesure en attribuant une part de responsabilité aux données mobiles, qu’il considère comme alimentant ces tensions.nLe communiqué émis par le ministère des Télécommunications stipule que les données mobiles seront suspendues selon des plages horaires spécifiques, enjoignant tous les opérateurs de téléphonie mobile à se conformer à ces directives.
Il convient de rappeler que cette n’est pas la première fois que l’accès à l’internet mobile est restreint au Sénégal. Déjà, le 5 février 2024, une coupure temporaire avait été effectuée, puis rétablie le 7 février à Dakar, la capitale du pays. Cette décision avait été justifiée par le ministère des Télécommunications par la diffusion de messages jugés « haineux et subversifs » sur les réseaux sociaux, dans un contexte de menace potentielle pour l’ordre public.
Cette nouvelle restriction soulève des questions quant à l’équilibre entre la sécurité publique et la liberté d’expression et d’accès à l’information au Sénégal, et suscite des inquiétudes quant à l’utilisation du contrôle de l’internet comme moyen de gestion des troubles sociopolitiques.
Source : Afriitnew