L’économie sénégalaise a connu une forte dynamique au troisième trimestre 2024, avec un produit intérieur brut (PIB) réel, ajusté pour les variations saisonnières, atteignant 4 311,3 milliards FCFA. D’après l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), cette performance représente une augmentation significative de 11,5 % par rapport à la même période en 2023. Le Sénégal se distingue également au sein de l’UEMOA avec un taux de croissance du PIB réel de 7,4 % pour cette période, selon la BCEAO. Cette croissance est largement attribuée à l’expansion remarquable du secteur secondaire, qui a enregistré une hausse de 38,9 %. Les secteurs primaires et tertiaire ont également contribué à cette croissance avec des augmentations respectives de 5,2 % et 4 %. Les taxes nettes sur les biens et services ont légèrement progressé de 0,9 %.
La valeur ajoutée du secteur primaire a augmenté de 5,2 %, soutenue par une performance solide dans la pêche (+11,4%), grâce à une hausse des débarquements de la pêche artisanale (+30,3%). D’autres contributions notables proviennent de l’élevage (+6,6 %), de l’agriculture (+4,4 %) et de la sylviculture (+2,6 %). Le PIB hors pétrole a également progressé de 3,8 % en glissement annuel.
Le secteur secondaire a connu une croissance spectaculaire de 38,9 %, principalement grâce aux activités extractives qui ont explosé (+452,7 %) suite au démarrage de l’exploitation du gisement pétrolier Sangomar en juin 2024. La production et distribution d’électricité ont également contribué avec une hausse de 12,1 %, en réponse à une demande extérieure accrue. Cependant, les activités liées au raffinage du pétrole et à la cokéfaction ont connu des baisses (-12,1 %), ce qui a tempéré la dynamique globale.
La valeur ajoutée du secteur tertiaire a crû de 4 %, portée par des performances solides dans l’hébergement et la restauration (+10,7 %), ainsi que dans l’administration publique (+9,5 %). D’autres domaines comme les activités financières et d’assurance (+7,7 %) et les informations et communications (+7 %) ont également affiché des résultats positifs.
L’activité économique durant le troisième trimestre 2024 a été principalement soutenue par une augmentation des exportations (+65 % en termes réels) et une consommation finale en hausse de 4,3 %. En revanche, les importations ont diminué de 13,2 %, tout comme la formation brute de capital fixe qui a reculé de 4,8 %.
Mame Malick Ciss