À environ un mois de la Tabaski, les commerçants et marchands ambulants de la commune de Mbour montent au créneau pour dénoncer l’autorisation accordée par la mairie à certains commerçants d’organiser des foires dans la localité. Face à la presse, ils ont exprimé leur vive colère et exigent l’annulation immédiate de ces autorisations.
Depuis six ans, ces acteurs économiques dénoncent les conséquences négatives de ces foires sur leur activité. Selon eux, ces événements commerciaux, organisés à l’approche des grandes fêtes musulmanes telles que la Tabaski et la Korité, portent un coup dur à leur chiffre d’affaires. « Nous ne pouvons plus accepter que la mairie autorise l’organisation de foires à cette période cruciale », déclare Mohamed Faye, porte-parole des commerçants et marchands ambulants.
Il explique : « En tant que petits commerçants, nous nous rendons à Dakar pour acheter nos produits auprès des grands commerçants. Or, lors de ces foires, ce sont justement ces grands commerçants qui s’approprient l’espace, exposent leurs produits et nous privent ainsi de notre clientèle. Cette situation est injuste et ne peut plus durer. »
Pour faire entendre leur voix, les commerçants ont entamé un dialogue avec le maire et ont adressé une lettre au préfet, sollicitant une rencontre. « Nous demandons l’arrêt immédiat des foires, car elles favorisent un seul promoteur qui en tire profit, au détriment des commerçants locaux », ajoute Mohamed Faye. Il dénonce également le fait que les privilèges économiques sont accordés à des commerçants extérieurs à la commune, ce qui accentue leur marginalisation.
Les commerçants sont catégoriques : ils refusent l’organisation de foires à l’approche de la Tabaski, jugeant cette décision déraisonnable, illogique et injuste, d’autant plus qu’ils s’acquittent régulièrement de leurs taxes auprès de la mairie. « Chaque année, nous investissons pour nous approvisionner à Dakar, et ces foires représentent une menace directe pour notre survie économique », conclut le porte-parole.
Déterminés à défendre leurs intérêts, les commerçants et marchands ambulants appellent le gouvernement sénégalais à intervenir rapidement pour mettre fin à cette situation et soutenir les acteurs économiques locaux.
Mame Malick Ciss