En Afrique, à peine 30 % des échanges transfrontaliers impliquent des banques. Pis encore, les grandes entreprises absorbent la majorité de ce capital limité pour leurs opérations de commerce international.
FrontEdge, une fintech nigériane qui vise à stimuler la croissance du commerce transfrontalier africain, a récemment procédé à la levée de 10 millions $. 70 % de ce financement a été fourni sous forme de dettes et 30 % sous forme de capitaux propres. La holding d’investissement axée sur l’Afrique, TLG Capital, a dirigé cet investissement.
La fintech fondée en 2021 par Moni Alli, ancien consultant chez McKinsey, prévoit d’utiliser ce capital pour embaucher davantage d’employés, étendre son produit de financement au Nigeria, au Ghana, en Côte d’Ivoire et au Kenya, et lancer des produits supplémentaires.
Selon Moni Alli, les PME d’import-export africaines ont du mal à accéder au financement du commerce pour soutenir leurs opérations. En effet, les grandes entreprises absorbent une grande part du capital mis à disposition par les banques pour financer les échanges transfrontaliers. Face à cette difficulté, FrontEdge se propose de fournir à ces PME le capital et l’expertise nécessaires pour être compétitives sur la scène internationale et pour faciliter leurs opérations de commerce transfrontalier.
« J’ai passé beaucoup de temps à conseiller les banques sur le financement des PME, mais je pense que le résultat que j’ai vu était que le bilan était largement alloué aux grandes entreprises », a déploré Moni Alli.
Selon Moni Alli, FrontEdge a déjà exécuté plus de 50 contrats, englobant plusieurs transactions. Il est à noter que la valeur des volumes de commerce international sur le continent avoisine les 1 200 milliards $ par an.
Chamberline Moko