L’Alliance Africaine pour le Commerce Électronique (AACE) a procédé ce lundi au lancement de la phase pilote d’échange électronique de certificats d’origine entre le Sénégal et le Mali. Avec l’appui de la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC) de la Banque Islamique de Développement et l’accompagnement de la Commission de l’UEMOA, cette organisation vise à mettre en place un dispositif innovant pour renforcer les échanges intracommunautaires dans la zone UEMOA.
Malgré les avancées enregistrées depuis plusieurs décennies, le président de l’AACE, Youssef Ahouzi, a rappelé que « le certificat d’origine de l’UEMOA demeure une source fréquente de contestation, notamment en ce qui concerne sa couleur, son format, voire son calibrage. Ces incertitudes entraînent parfois des tracasseries aux frontières, représentant ainsi une barrière non tarifaire majeure au développement du commerce intracommunautaire ».

C’est dans ce cadre que l’AACE a lancé un programme pilote sur l’axe Dakar-Kati. Cet exercice d’une importance capitale permettra d’évaluer, mais aussi de définir un plan communautaire plus élargi. À cet effet, Youssef Ahouzi appelle à la mobilisation des efforts pour réussir ce projet. Il souligne : « Durant ces trois jours entre Dakar et Kati, vous serez appelés à unir vos efforts pour consolider les acquis de la phase pilote entre le Sénégal et le Mali et à élaborer un plan d’action commun pour étendre cette plateforme à l’ensemble de l’Union ».
Selon lui, cet exercice favorisera le renforcement de la coopération entre les acteurs publics et privés, tout en veillant à ce que la plateforme de demande et de validation des certificats d’origine réponde aux besoins spécifiques des utilisateurs et des opérateurs économiques.
Consciente de cette lourde mission, l’AACE a décidé de s’engager pleinement aux côtés de la Commission de l’UEMOA et de la Banque Islamique de Développement, à travers son département ITFC, pour accompagner les États dans la mise en place d’une plateforme communautaire d’échange électronique du certificat d’origine UEMOA.

Ainsi, il ajoute : « cette solution permettra de sécuriser, fiabiliser et rendre accessible en temps réel ce document essentiel, communément appelé le papier « vert », au sein de l’espace UEMOA. Elle s’inscrit dans une démarche progressive pour assurer une adoption réussie de ce certificat d’origine au sein de l’espace UEMOA ».
Au terme de son intervention, il a exprimé sa reconnaissance à tous ceux qui ont contribué à cette phase pilote et se sont investis sans relâche dans les activités menées, en particulier les autorités maliennes et sénégalaises. Ses remerciements vont également au Guichet Unique du Sénégal (ORBUS), à la Banque Islamique de Développement, à la Commission de l’UEMOA et à tous ceux qui ont cru en cette initiative.
Mame Malick Ciss