Le projet de dématérialisation des documents commerciaux constitue un levier majeur pour améliorer la fluidité des échanges intracommunautaires au sein de l’UEMOA. Conscientes de l’importance de cette initiative, la Commission de l’UEMOA et la Société Islamique de Financement du Commerce (ITFC) se sont engagées à accompagner sa mise en œuvre. Lors des travaux stratégiques, ces deux organisations ont manifesté un intérêt particulier pour soutenir ce projet.
En lien avec les initiatives de l’Alliance Africaine pour le Commerce Électronique (AACE), Moussa Traoré, représentant de la Commission de l’UEMOA, a rappelé que « lors de la réunion des ministres chargés du Commerce des États membres de l’UEMOA, tenue le 24 mars 2025, une forte convergence a été constatée, et les États membres ont été instruits de transposer et de mettre en œuvre la directive n°02/2023/CM/UEMOA du 16 juin 2023 relative à la dématérialisation des opérations commerciales et douanières, qui entrera en vigueur dès juin 2025 ».

Il s’est également félicité « des avancées dans le processus d’opérationnalisation de cette directive par la Commission, notamment avec la mise en œuvre progressive du certificat d’origine numérique ». La phase pilote, lancée entre le Sénégal et le Mali, permettra d’identifier en profondeur les points à améliorer avant un déploiement à l’ensemble des États membres. « Les dispositifs présentés lors des travaux permettront d’affiner le projet avant son extension régionale », a-t-il ajouté.
De son côté, Abdourahmane Diallo, représentant de l’ITFC, filiale de la Banque Islamique de Développement, a exprimé la volonté de son institution d’accompagner pleinement ce projet. « Nous sommes votre banque et disponibles pour vous aider à trouver les meilleures solutions afin de fluidifier les échanges dans la région », a-t-il déclaré.

Il a souligné : « nous sommes sur la bonne voie, avec un mécanisme d’implantation adapté pour faciliter le commerce aux frontières de l’UEMOA. Ce projet ne doit pas s’arrêter ».
Abdourahmane Diallo a aussi rappelé que « l’UEMOA compte huit pays, ce qui rend les quantités contrôlables. Réaliser un test pilote est la meilleure démarche pour identifier les problèmes réels et proposer des solutions efficaces. Théoriquement, cet exercice doit être réalisé 28 fois entre importateurs et exportateurs, dans les deux sens ».

Ce projet, soutenu par l’Alliance Africaine pour le Commerce Électronique, vise à moderniser les procédures commerciales en réduisant les coûts et les délais, notamment grâce à la numérisation des certificats d’origine. Cette initiative devrait renforcer la compétitivité et la coopération économique régionale, tout en facilitant la circulation des marchandises au sein de l’UEMOA.
Mame Malick Ciss