Le 27 novembre 2024, à Abidjan, une décision importante a été prise en faveur du dynamisme entrepreneurial au Sénégal. Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a validé un prêt de 73,72 millions d’euros pour soutenir la deuxième phase du Projet d’appui et de valorisation des initiatives entrepreneuriales des femmes et des jeunes.
Ce projet ambitieux ne s’arrête pas là. Grâce à une contribution de 841 000 euros de l’Initiative pour le financement en faveur des femmes en Afrique (AFAWA), le financement total mobilisé par la Banque atteint 74,54 millions d’euros, couvrant 45,6 % du coût global. Cette somme sera complétée par le gouvernement sénégalais, qui mettra sur la table 38,11 millions d’euros, et par l’Agence française de développement, avec une enveloppe de 25 millions d’euros. Des partenaires privés, incluant des banques commerciales et des institutions de microfinance, viendront renforcer cette dynamique avec 25,8 millions d’euros destinés au cofinancement des projets portés par des jeunes et des femmes entrepreneurs.
« Cette seconde phase a été pensée pour transformer l’avenir de deux groupes essentiels à notre économie : les jeunes, âgés de 15 à 40 ans, et les femmes actives. Elle vise à concrétiser la stratégie de création d’emplois en misant sur la promotion et le développement de l’entrepreneuriat », a souligné Mohamed Chérif, chef du bureau-pays de la Banque africaine de développement au Sénégal.
Le projet ne se limite pas à un simple accès au financement. Il propose un écosystème de soutien complet, allant de la formation aux suivis post-création. Les entrepreneurs bénéficieront d’un appui technique taillé sur mesure : apprentissage des métiers, formation en création d’entreprise, et accompagnement dans l’élaboration de plans d’affaires. Des outils pratiques seront également mis à leur disposition pour améliorer la gestion, la qualité des produits – y compris les produits respectueux de l’environnement – et leur positionnement sur les marchés locaux et internationaux.
Les ambitions du projet vont encore plus loin. Il prévoit d’aider les micros, petites et moyennes entreprises (MPME) à intégrer les nouvelles technologies dans leurs processus, à obtenir des certifications et à répondre aux normes internationales. L’accès aux marchés étrangers sera facilité par des participations à des foires internationales et par un soutien pour décrocher des commandes publiques au Sénégal.
Avec cette initiative, le Sénégal s’engage résolument dans une dynamique d’autonomisation économique et d’innovation. Les jeunes et les femmes, moteurs de cette transformation, auront désormais des outils concrets pour donner vie à leurs ambitions.