La Société africaine de raffinage (SAR) finalise les derniers réglages pour transformer l’or noir à Mbao, dans la banlieue de Dakar. Initialement prévu pour septembre 2024, puis repoussé à juin 2025, le raffinage du premier baril de brut de Sangomar débutera finalement au premier trimestre de cette année, plus précisément à partir de février 2025.
Les équipes techniques de la SAR ont procédé à l’analyse des différents échantillons issus du gisement afin de caractériser de manière fiable la teneur en soufre du brut. D’ailleurs, les premières cargaisons de brut de l’australien Woodside ont été envoyées vers des raffineries européennes, en Allemagne et aux Pays-Bas.
« C’était un choix technique et stratégique, il fallait attendre que la qualité du brut se stabilise avant de commencer à raffiner localement », souligne un cadre de la compagnie pétrolière.
Le jeudi 26 décembre 2024, le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, M. Birame Souleye Diop, accompagné de ses proches collaborateurs, a effectué une visite de courtoisie à la SAR. Il a invité la direction de l’entreprise à mettre tout en œuvre pour être prête en 2025 à traiter la première cargaison de brut de Sangomar, en attendant le raffinage de la totalité de la production journalière de 100 000 barils issus de Sangomar d’ici 2028, avec la finalisation du deuxième site de raffinage, SAR 2.0. Les études de faisabilité de ce projet ont déjà été entamées.
SAR 2.0 est un projet de modernisation des installations de raffinage lancé en 2020, visant à augmenter la capacité de raffinage de la SAR de 1,2 million à 1,5 million de tonnes par an. Toutefois, l’infrastructure actuelle n’est pas en mesure d’absorber la production locale, qui a atteint 16,9 millions de barils entre juin et décembre 2024, contre une projection initiale de 11,7 millions.
Ce projet, nommé « SAR 2.0 », devrait permettre d’augmenter la capacité globale de production de la SAR à 5,5 millions de tonnes par an. Les deux sites de raffinage permettront d’absorber les 5,3 millions de tonnes de brut que Woodside est capable de produire chaque année à partir du gisement offshore de Sangomar.
FATOUMATA BA