En Afrique, le développement du marché de la création de contenu est ralenti par l’absence de monétisation directe sur certaines plateformes. Au Nigeria, les créateurs de contenus locaux réclamaient la monétisation directe depuis plusieurs années.
Meta va introduire des options de monétisation pour les créateurs de contenu au Nigeria et au Kenya sur Instagram et Facebook, prévoyant un déploiement d’ici juin 2024. L’annonce a été faite par Nick Clegg, président des affaires mondiales de Meta, lors d’une rencontre avec le président Bola Tinubu à Abuja. Les créateurs pourront ainsi gagner de l’argent grâce à leur contenu sur les méta-plateformes. Les câbles sous-marins récemment installés par Meta au Nigeria devraient augmenter la connectivité et stimuler l’économie, avec des prévisions indiquant jusqu’à 37 milliards de dollars d’activité économique supplémentaire sur le continent africain au cours des prochaines années.

Cette initiative vise à permettre aux créateurs de contenu de divers pays africains de monétiser leur contenu sur les méta-plateformes. Le président du Kenya, William Ruto, a également annoncé un accord similaire avec Meta, prévoyant le début de la monétisation en juin 2024 après une phase de test avec des créateurs qualifiés. Outre le Nigeria et le Kenya, d’autres pays africains tels que l’Afrique du Sud et l’Égypte font déjà partie du programme Facebook Creator de Meta, visant à permettre aux créateurs de gagner de l’argent grâce à leur contenu.
En outre, Meta avait déjà annoncé en février 2022 que les créateurs de contenu de 20 pays d’Afrique subsaharienne, dont le Nigeria et le Kenya, pourraient créer et gagner de l’argent grâce aux Facebook Reels. Ces initiatives marquent un effort significatif de Meta pour développer sa présence et soutenir les créateurs de contenu sur le continent africain.
La monétisation directe est un sujet de plus en plus abordé en Afrique. La banque Goldman Sachs, estimait la valeur globale de ce marché à 250 milliards $ en 2023, et a prédit qu’il vaudra 470 milliards $ en 2027.
L’Afrique perd une bonne partie des revenus de ce marché parce que plusieurs plateformes ne permettent pas encore aux créateurs de tous les pays du continent de monétiser directement leurs contenus.
La Rédaction