L’exploitation des hydrocarbures englobe un éventail d’activités. Elle se subdivise schématiquement en trois grandes étapes : l’amont, le secteur intermédiaire et l’aval.
Phase 1 : L’amont ou exploration
Le segment amont (upstream) concerne la recherche, le développement et la production de pétrole et de gaz.
L’exploration consiste à rechercher des gisements. Géologues et géophysiciens collaborent à cette investigation, chargée d’enjeux économiques. Après l’étude détaillée des structures géologiques en surface et en profondeur, et leur imagerie par la sismique, seul le forage peut certifier la présence de pétrole. Les profondeurs de forage dans la terre varient le plus souvent entre 2 000 et 4 000 m. Par exemple, le puits FAN-1 situé sur le bloc Sangomar au Sénégal a une profondeur de 1 427 mètres.
La phase de production, et plus précisément d’extraction du pétrole, nécessite des techniques complexes : le maillage du réservoir par des puits multiples, le maintien de la pression du réservoir par injection d’eau et/ou de gaz, la séparation pétrole/gaz en surface et l’expédition vers les marchés.
L’optimisation de la production finale est corrélée au choix crucial de l’emplacement et de la trajectoire des puits, ainsi qu’à une gestion rigoureuse des réservoirs. En moyenne, seulement 35 % des réserves en place peuvent être extraites. L’exploration et la production ont historiquement été effectuées à terre par facilité d’accès. Depuis les dernières décennies, les développements s’orientent de plus en plus vers l’offshore (forage en mer), avec des techniques plus complexes et des eaux plus profondes.
Phase 2 : Le secteur intermédiaire
Le segment intermédiaire (midstream) concerne principalement un vaste réseau de transport qui sert de lien vital entre les producteurs de pétrole et de gaz et les consommateurs finaux. Le transport implique un réseau étendu de pipelines (réseaux de tuyaux interconnectés servant de mode principal de transport du pétrole brut sur de longues distances, des points d’extraction aux raffineries ou aux bornes d’exportation), de chemins de fer, de camions et de navires.
Les pipelines sont souvent considérés comme le mode de transport le plus rentable et le plus respectueux de l’environnement pour de grands volumes sur de longues distances. Les pipelines, les installations de stockage et les terminaux forment l’épine dorsale de cette infrastructure, permettant le flux de pétrole en douceur des sites de production aux raffineries et, finalement, aux consommateurs. Ils garantissent que le pétrole brut extrait et le gaz naturel atteignent les raffineries et les usines de transformation où ils peuvent être convertis en produits utilisables.
Phase 3 : L’aval
Le segment aval (downstream) couvre des activités aussi diverses que le raffinage, l’approvisionnement, la transformation du pétrole brut en produits finis (comme l’essence, le diesel, le carburant à jet…), la distribution du gaz et/ou du pétrole vers le client final, ainsi que la transformation des hydrocarbures pour l’industrie.
Au Sénégal, la Société Africaine de Raffinage (SAR) assure le raffinage du pétrole brut et l’approvisionnement du marché sénégalais en produits pétroliers (Gaz butane, Essence, Kérosène, Gasoil etc.) La SAR a une capacité nominale de traitement de brut de 1 200 000 tonnes/an, face à une demande nationale estimée à 1 800 000 tonnes/an.
FATOUMATA BA