Le secteur de la santé en Tunisie, crucial pour le bien-être de la population, fait l’objet d’une transformation numérique ambitieuse. Le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, a inauguré le 22 janvier une nouvelle plateforme numérique dédiée à la gestion des médicaments et des produits de santé. Développée par l’Agence nationale des médicaments et des produits de santé (ANMPS), cette initiative marque un tournant significatif dans le secteur pharmaceutique tunisien.
M. Ferjani a déclaré que cette innovation permettra à la Tunisie de se positionner parmi les pays développés qui s’appuient sur une industrie pharmaceutique dynamique et l’exportation de médicaments. L’objectif est d’améliorer le classement du pays dans les standards sanitaires mondiaux, en visant le niveau GBT3 établi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
La nouvelle plateforme vise à simplifier et accélérer les procédures administratives, notamment pour la délivrance des autorisations de mise sur le marché (AMM) des médicaments et des licences de promotion. Elle renforcera également la traçabilité des médicaments et rendra les services administratifs accessibles en ligne pour les citoyens.
Ce projet, soutenu par une équipe de plus de 100 experts tunisiens et les États-Unis, s’inscrit dans un vaste programme de numérisation des services en Tunisie, visant à moderniser plusieurs secteurs stratégiques. Selon le rapport « E-Government Survey 2024: Accelerating Digital Transformation for Sustainable Development » des Nations unies (UN DESA), la Tunisie se classe première en Afrique du Nord et troisième sur le continent en matière d’administration électronique, avec un indice de développement de l’administration en ligne de 0,6935 sur 1, dépassant largement la moyenne africaine de 0,4247.
En plus de moderniser l’administration pharmaceutique, cette initiative promet de renforcer la transparence, d’attirer des investissements et d’améliorer l’interconnexion entre les administrations. Avec cette avancée, la Tunisie confirme son rôle de leader régional dans la transformation numérique, tout en consolidant sa souveraineté sanitaire et en s’alignant sur les meilleures pratiques mondiales.