Dans un communiqué publié le 19 décembre 2024, la Société des Mines du Sénégal (SOMISEN) informe : « En raison de certaines pratiques conventionnelles et financières, l’État n’a jamais perçu les dividendes dans la plupart des sociétés minières concernées, ou perçoit des montants insignifiants par rapport au niveau de richesse générée par les exploitations minières. »
Ainsi, la SOMISEN, qui a pour mission de représenter l’État aux côtés des tutelles techniques et financières, de gérer et d’évaluer régulièrement la valeur de la participation de l’État dans des opérations minières, et de mettre en œuvre les décisions et orientations de l’État dans la mise en place des stratégies des sociétés minières, a décidé de lancer un audit financier de toutes les sociétés minières concernées afin d’accroître les recettes minières.
Environ quatorze (14) entreprises minières sont identifiées dans la documentation de la SOMISEN, avec respectivement les parts de l’État du Sénégal au sein de chaque société minière. Parmi elles, Sabodala Gold Operations (SGO) (OR)10 %, Petowal Mining Company (PMC SA) (OR)10 %, Industries Chimiques du Sénégal (ICS) (phosphates)15 %, Grande Côte Operations (GCO) (zircon) 10 %,Société des Mines de Fer du Sénégal Oriental (MIFERSO) (fer) 98 % etc. .
Dans cette mesure, la pertinence de l’initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) est remise en question, car c’est une norme internationale qui vise à améliorer la transparence dans la gestion des revenus tirés des ressources minières, gazières et pétrolières. Le non-versement de ces dividendes impactera certainement l’économie sénégalaise, mais aussi les communautés hôtes, qui abandonnent leurs activités champêtres au profit de l’exploitation minière.
FATOUMATA BA